Pour une rentrée 100% réussie
Chaque année, le rituel se répète. Parents stressés, enfants à la fois excités et inquiets : la rentrée est un grand moment de l'année pour petits et grands. Voici quelques astuces à mettre en place pour l’aborder sereinement et être prêts pour le jour J !
Une grande étape
Si la rentrée pèse à ce point dans la vie des familles c'est parce qu'elle inaugure tous les douze mois un nouveau rythme, dont la mise en œuvre implique toute la famille. Pour autant, toutes les rentrées ne se ressemblent pas. Les plus importantes, et les plus investies, correspondent à des passages forts : entrée à la crèche, à la maternelle, à l'école primaire. La première marque le tout premier arrachement à la mère, épreuve difficile mais nécessaire et à terme bénéfique. La seconde correspond à la véritable maîtrise de la vie collective, la troisième enfin donne accès au monde du savoir. Autant d'étapes sur le chemin de l'autonomie que parents et enfants vivront comme une éducation progressive à la séparation, condition nécessaire à la découverte du monde.
Quand préparer la rentrée ?
Une semaine avant le grand jour, recalez votre enfant sur les horaires scolaires progressivement. En le couchant un peu plus tôt chaque jour pour qu'il soit prêt à se lever vers 7h00. Suivez sur un calendrier les jours restants jusqu'à la rentrée pour lui permettre de visualiser le temps qui rente.
Dès la reprise de l'école ou de la crèche - en particulier la première semaine, moment d'intense excitation donc d'intense fatigue - soyez stricte sur le respect du temps de sommeil. Quitte à dépenser son énergie à 16h30 ou 18h au square ou au jardin voisin, afin de préparer au mieux l'endormissement. Il est bon aussi d'instaurer très vite les rituels de l'avant et après. Le bain du soir, la toilette du matin, le temps du goûter et celui des éventuels devoirs doivent être calés tout de suite. Certain de retrouver chez lui le même déroulement rassurant, votre enfant n'en sera que mieux armé pour s'adapter, chaque jour, aux surprises et aux découvertes de la rentrée. Les premiers jours essayez de vous libérer et de lever votre enfant quelques minutes plus tôt pour que le chemin de l'école ne devienne pas « une course contre la montre ». Vous serez moins stressé(e) et lui aussi !
Guérir la peur de l'inconnu
Avec son lot de nouvelles têtes en tout genre (copains, adultes, personnel éducatif, enseignant), la rentrée s'apparente à un plongeon dans l'inconnu. Un peu comme si vous deviez vous-même, chaque année changer de travail et recommencer « à zéro » votre vie professionnelle… Pourtant en quelques jours, la plupart des enfants s'adaptent sans peine à ce bouleversement. Certains, de nature plus anxieuse, ont toutefois besoin de se préparer à l'événement (a fortiori lorsqu'il s'agit d'un changement de cycle éducatif). Dans ce cas, prenez les devants. Avant les traditionnelles journées d'adaptation, si vous le pouvez emmenez bébé, même très petit, en promenade devant la crèche. Une façon pour lui d'intégrer inconsciemment ce nouveau trajet. Même démarche, plus tard, pour l'école maternelle. Lors de la prise de contact avec son ou sa responsable et l'enseignant(e), venez avec votre enfant, qui satisfera ainsi sa curiosité et calmera son angoisse. Enfin, rien n'interdit de demander, lors de l'entrée en CP par exemple, que votre enfant soit dans la même classe que l'un(e) de ses ami(e)s. Cette perspective rassurante lui rendra le jour J moins difficile à vivre.
Aller de l'avant
La rentrée, ça signifie d'abord de nouveaux apprentissages. Modulés selon l'âge et la classe de l'enfant. Dès l'entrée en moyenne section de maternelle, il est capable d'anticiper ses futurs acquis, vous pouvez donc en parler ensemble. Lui dire que cette année par exemple il va apprendre à dessiner des bonshommes, écrire son nom « en grosses lettres » ou, plus tard, apprendre à lire et compter. C'est une bonne manière de susciter son envie. Surtout si ces progrès lui sont présentés comme autant d'aventures et de plaisirs supplémentaires. Tout dépend, en fait, de votre attitude. Restez détendu, ne surinvestissez pas ces nouvelles connaissances. Présentez-les comme autant de marches naturelles à franchir dans sa découverte du monde. Ne dramatisez pas les incidents inévitables – ceux liés par exemple à l'acquisition de la propreté (en maternelle voire plus tard), aux affaires égarées, aux premiers conflits avec d'autres enfants, au premier reproche d'un adulte… - Ils sont normaux, courants et tout rentre dans l'ordre en général au bout de quelques semaines. Alors soyez « zen ».
Inutile de dévaliser les supermarchés dès la fin août. En maternelle, un cartable est superflu. Prévoyez juste un mini sac à dos qui accueillera, le doudou, le goûter, ou la paire de chaussons de gym. En primaire, avant l'entrée en CE2, un cartable (léger et si possible à bretelles), avec une trousse bien équipée suffiront, le reste (notamment les manuels dans le public) étant fourni par l'école. Dans tous les cas, avant d'acheter une « kyrielle » de cahiers et de classeurs attendez la liste détaillée de fournitures délivrée par l'enseignant.
Premiers jours en maternelle
Laisser son enfant derrière une porte qui va se refermer… Va-t-il pleurer ? Qui pourra alors le consoler lorsque vous serez parti(e) ? Ces questions, chaque parent se les pose lorsqu'il confie son enfant à l'école pour la première fois. L'enfant quitte son manteau, enfile sa paire de chaussons, il accepte d'entrer dans un univers qui ne lui est pas familier. Il en prend le risque, il veut grandir c'est parfois difficile mais quelle conquête ! La rencontre avec chaque enfant est unique. Aidé dans cette tâche par l'ATSEM (l'aide maternelle), l'enseignant organise un accueil individualisé. Un moment riche pour « s'apprivoiser », se raconter, se parler…, puis on accroche son prénom, les activités commencent… Il/Elle a déjà presque oublié que vous n'êtes plus là !
(Photos © Suzanne Tucker / Shutterstock.com et D.R.)