Les allergies alimentaires
Depuis quelques années, les allergies alimentaires ne cessent de se multiplier. La liste des aliments responsables est de plus en plus longue.
La diversification trop précoce de l'alimentation a été longtemps incriminée mais retarder l'introduction des aliments allergisants, au lieu d'améliorer la situation, semble plutôt l'aggraver. Il y aurait en effet un moment propice, autour de 6 mois, pour que l'organisme découvre et accepte une nouvelle substance. Les recherches actuelles sur l'allergie alimentaire invoquant plus un déséquilibre du microbiote.
Les aliments les plus allergisants sont :
• le lait de vache ;
• l'œuf ;
• l'arachide et les fruits à coque (amande, noisette, noix), qui sont souvent cachés dans bien des préparations ou des gâteaux du commerce ;
• le kiwi ;
• les poissons et les crustacés ;
• les céréales contenant du gluten (blé, seigle, avoine, orge, épeautre...).
L'allergie au lait de vache est l'allergie alimentaire la plus précoce puisqu'elle peut s'exprimer très tôt par des troubles digestifs qui résistent au traitement. Sa fréquence actuelle tient d'une part au relatif abandon de l'allaitement maternel, d'autre part aux progrès de l'industrie laitière. Les protéines du lait ont une spécificité d'espèce qui peut provoquer une réaction allergique. Une tolérance s'installe après 1 an, âge auquel l'apport de lait devient moins important.
Les symptômes de l'allergie sont multiples et peuvent toucher :
• la peau : eczéma, urticaire ;
• les voies respiratoires : asthme, rhinite, toux ;
• le tube digestif : rejets, diarrhée, malabsorption.
Deux manifestations plus sévères sont à connaître :
• l'œdème de Quincke, un gonflement du visage qui s'étend à la gorge et obstrue les voies respiratoires ;
• le choc allergique.
Il n'y a pas toujours de relation entre la voie de sensibilisation et les symptômes : une allergie au lait de vache peut s'exprimer aussi bien par de l'eczéma ou de l'asthme que par des troubles digestifs.
Trois principes pour traiter l'allergie :
• éviter l'allergène quand c'est possible : aliment, acariens, chat, plumes...
• induire une tolérance par désensibilisation ;
• diminuer les réactions de l'organisme par des médicaments.