Illustration de Kei Lam
La bulle des parents

Des astuces anti-grignotage, ça existe ? car j'en ai assez de me fâcher !

OP
Olivier P., papa de Maéva et Célia
19 avril 2020

Il y a toujours un moment où mes filles de 6 et 8 ans ont un petit creux en attendant l’heure du repas. Les biscuits, les chips, le saucisson… elles se jettent sur tout ce qu’elles trouvent. J’ai beau me fâcher, quand elles ont faim rien ne les arrête ! 

Il est difficile pour un enfant de résister à toutes les tentations que renferment les placards ou le frigo… surtout quand surgit le fameux « blues de fin de journée ». Pour tromper ce petit moment d’ennui, ne vaut-il pas mieux quelques bons plans anti-grignotage, plutôt que de se fâcher ?
1. Organisation des placards

Grignoter, c’est avoir la satisfaction d’un plaisir immédiat. Pour éviter cette pulsion alimentaire et que votre enfant n’engloutisse pas tout paquet de biscuits à portée de main, vous pouvez adopter cette idée très simple : rendre les gourmandises des placards invisibles, voire inaccessibles. Comment se priver d’une poignée de gâteaux, s’il suffit en effet de tendre la main pour ouvrir la porte d’un placard et accéder aux paquets que l’on sait y être rangés ? Mieux vaut donc placer les goûters et autres snacks sur des étagères bien en hauteur… et éviter de les stocker en quantité, incitation à consommer plus que de raison.

Ces petites astuces permettent d’avoir une relation plus saine avec les « fausses petites faims », au dire des parents qui les ont testées. Donner « un petit snack » à ses enfants, occasionnellement, oui, mais à une seule condition : gérer le moment où on le donne, et en quelle quantité.

2. Apprivoiser la faim ?

Les fringales inopinées de votre enfant sont une bonne occasion de lui apprendre ce que manger veut dire. Profitez-en par exemple pour lui rappeler ces quelques vérités : grignoter un croûton de pain en attendant le repas est un « petit plaisir » et non un « besoin vital ». Ou : avoir faim, c’est très bien car cela permettra de mieux apprécier le prochain repas. Et pour calmer le creux dans l’estomac, donnez-lui le réflexe « verre d’eau qui cale »… en l’agrémentant d’un petit plaisir : un glaçon aromatisé au sirop de fraise ou au jus de fruits.

3. Avaler goulument ou grignoter intelligemment ?

Outre leur conditionnement résolument anti-écologique, les sachets de biscuits, mini saucissons, mini-glaces et autres aliments en modèles réduits incitent au grignotage excessif. Plutôt que de vous arracher les cheveux si vous voyez votre enfant engloutir des mini-snacks les uns après les autres, donnez-lui des « grosses choses » à manger : il arrivera à satiété sans pour autant surcharger son estomac de graisses et de sucres. La pomme et la tomate étant les fruits préférés des enfants, rien de mieux en cas de fringale. Si la pomme est grosse, elle sera coupée en deux, la première moitié pour le petit creux de l’avant-repas, la seconde pour le dessert. Quant à la tomate dégustée avant le repas, vous y verrez le bon côté de la fringale : une salade en moins à préparer pour le repas !

SJ
Sabrina J., maman de Robin 10 ans
24 février 2020

Encore aujourd’hui, j’ai découvert sous le lit de mon fils plusieurs emballages de tablette de chocolat… Quant au pot de Nutella acheté hier, je l’ai retrouvé vide dans le placard.

Chaparder des confitures en cachette est aussi vieux que le monde, tout comme le plaisir de remplir son estomac sans modération. Il faut juste que cela ne se transforme pas en mauvaise habitude de petit grignoteur nocturne et solitaire.
1. Réconfort au chocolat ou à la framboise ?

Plutôt que de marquer sa désapprobation, il faut se comporter avec douceur car un enfant qui chaparde dans sa maison n’en est pas fier. S’il semble chercher du réconfort dans la nourriture au moment du coucher, parlez-en avec lui. Expliquez-lui qu’il n’y a pas d’aliments interdits dans votre maison. Cependant, il ne doit pas les manger n’importe quand car notre organisme a besoin de repos entre les repas.

Pour qu’il ne ressente pas de frustration, proposez-lui cette alternative : une petite tasse de tisane pour enfants fruitée, au goût de fraise ou de framboise (sans ajouter de sucre. Aucune contre-indication à cette boisson gourmande, contrairement à la consommation excessive de sucreries. Les tisanes ont d’ailleurs de plus en plus de succès auprès des enfants, comme de leurs parents.

2. Gérer sa consommation de friandises

Qui, en ouvrant son congélateur, n’a jamais retrouvé complètement vide cette boîte de cornets de glace achetée la veille ? Au lieu de crier ou de gronder, optez pour une consommation libre et bien gérée des friandises. Les glaces et autres douceurs seront par exemple achetées une fois par semaine. Votre enfant devra en gérer sa consommation. S’il désire tout manger dès le premier jour, libre à lui de le faire, en toute connaissance de cause : il lui faudra attendre la semaine suivante pour en avoir d’autres. Cette astuce de parents évite bien des frictions. Elle donne aussi une vraie autonomie aux enfants, qui après quelques excès, sauront parfaitement gérer leur stock de sucreries.     

EM
Emilie M., maman de Soan 7 ans
07 octobre 2020

Il ne mange presque rien à la cantine mais question goûter, il ne se prive pas. C’est plutôt deux fois qu’une… un goûter avant l’étude et un autre en arrivant à la maison. Résultat, il boude le repas du soir ! 

Les sorties d’école ressemblent à une nuée d’oiseaux, avec quantités d’enfants picoreurs à qui les parents tendent biscuits et viennoiseries afin de calmer leur faim. Cette habitude de goûter pris à la va-vite ne permet pas vraiment au cerveau d’un enfant de ressentir le signal de satiété. Le quatrième repas de sa journée perd alors toute sa valeur.
1. Bien gérer la pause goûter

Le goûter classique est souvent composé de biscuits gras et très sucrés, vantés dans les publicités diffusées à la télévision sur les créneaux des émissions préférées des enfants. Il n’est pas facile d’y échapper, d’où la nécessité de ne pas en abuser. Pour éviter que votre enfant s’habitue à ne manger que ces pâtisseries industrielles au goût artificiel, proposez-les « en alternance » : un jour les biscuits « vus à la télé », le jour suivant du pain, du beurre et du chocolat, et ainsi de suite… le tout accompagné d’un fruit et d’un produit laitier. Cela lui permettra d’apprendre à apprécier les saveurs des choses simples qui ont du goût ! Bien des parents interrogés sont désormais conscients du rôle qu’ils ont à jouer pour former le goût de leur enfant aux aliments sains. La pause goûter doit faire partie de cette éducation.

2. Petit encas liquide

Les enfants boivent peu à l’école et sont souvent très déshydratés en fin de journée. Bon à savoir : un enfant qui a soif est vite irritable. Si le vôtre a déjà goûté avant d’aller à l’étude et réclame un second petit encas de retour à la maison, préparez-lui un « drink yaourt ».

Composé d’un yaourt nature mélangé à un grand verre de lait allégé, auquel on ajoute des glaçons, il sera très apprécié et peu calorique. À la sortie de l’école, une gourde remplie d’eau parfumée au sirop ou au jus de pomme est aussi une solution plus saine et économique qu’une cannette de soda ou de thé glacé. L’eau reste bien sûr, la plus désaltérante des options.

3. Télé et goûter

Beaucoup d’enfants aiment prendre leur goûter en regardant leur émission favorite à la télévision. Nous savons tous que ce n’est pas ce qui est le plus recommandé, car un enfant mange alors sans y prêter attention et en piochant plus que de raison dans le paquet de biscuits. Personne ne résiste non plus à un pot de pâte à tartiner s’il l’a près de lui pendant qu’il regarde sa série… Si le goûter-télé fait partie de vos habitudes familiales et que vous ne souhaitez pas les modifier, voici une solution toute simple : ne laissez pas le paquet de biscuits à portée de sa main, mais déposez plutôt quelques biscuits ou des tranches de pain tartinées sur une assiette à côté de lui. Cela évitera peut-être qu’il enfourne tout le paquet, sans même s’en rendre compte !

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