La grande aventure du sommeil
Le sommeil joue un rôle capital dans la vie des enfants et pourtant on considère que de nos jours, ils ne dorment pas assez. D’où l’importance d’être bien informé sur leurs besoins en sommeil et son utilité pour l’organisme.
Le sommeil et ses cycles
- Le sommeil est organisé en une succession de cycles : ceux du début de nuit sont riches en sommeil lent et profond, ceux de fin de nuit plus riches en sommeil paradoxal : c’est le temps de rêves !
- Une nuit est constituée de 4 à 6 cycles de sommeil d’environ 90 minutes.
- Entre chaque cycle se produit une phase de quasi réveil, très courte. C’est souvent à ce moment qu’un enfant appelle ses parents.
- 1-3 ans = 14 heures de sommeil
- 3-6 ans = 12 heures de sommeil
- 6-10 ans = 11 heures de sommeil
À quoi sert le sommeil
Il est bien évidemment utile à la récupération de la fatigue physique. Le sommeil est aussi nécessaire à la croissance, il repose l’esprit et apaise les tensions accumulées dans la journée. On ne dira jamais assez que les bonnes nuits de sommeil sont aussi capitales pour bien grandir « dans sa tête ». En effet, le sommeil facilite la maturation du système nerveux et aide à la mémorisation des acquis de la journée.
À quelle heure coucher nos enfants ?
Les enfants ne sont pas des robots que l’on programme pour se coucher ou se réveiller à une heure précise. Il y a bien sûr des tranches horaires raisonnables à respecter, 20 h est généralement l’heure de l’extinction des lumières chez les moins de 6 ans, 21 h pour les 7-10 ans. Mais il faut surtout avoir l’œil sur les signes avant-coureurs du sommeil (frissons, bâillements, yeux que l’on frotte). Le fait d’avoir froid est le meilleur signal car cela signifie que la mélatonine, l’hormone qui favorise le sommeil, est en train de faire baisser naturellement la température corporelle. Dans ce cas, même si ce n’est pas exactement l’heure du coucher, il faut inciter son enfant à dormir, car le sommeil sera alors assurément de bonne qualité.
Une bonne nuit de sommeil se prépare
Il n’y a pas que l’histoire du soir qui prépare à une bonne nuit, la vie familiale en fin de journée a aussi son importance.
- Limiter les protéines animales et faire des dîner légers. Les fruits du goûter à bonne teneur en mélatonine (banane, myrtilles, ananas) ont aussi leur rôle à jouer pour des nuits réussies, contrairement aux sucres rapides qui apporte de l’énergie.
- Réduire tout ce qui peut exciter. Le fait de baisser le son des écrans familiaux, d’éteindre des lumières trop fortes a un effet apaisant, reposant, relaxant.
- Ne pas laisser un enfant devant un écran le soir (au minimum 2 heures avant le coucher), la lumière des écrans affectant le rythme du sommeil.
- S’interdire de gronder ou de se fâcher passé une certaine heure, pour éviter qu’en pleine nuit ce mauvais moment ressurgisse sous la forme d’un cauchemar.
- Comme nous, les enfants, hors grosse fatigue physique ne s’endorment pas sur commande. Certains enfants sont « du soir » et peuvent mettre un certain temps avant de réellement plonger dans le sommeil. Cette période de pré-endormissement est aussi un moment de repos. Il faut le respecter sans déranger un enfant qui se parle en chuchotant en attendant l’arrivée du sommeil.
- 60 % des parents rencontrent des problèmes lorsqu’il s’agit d’endormir leurs jeunes enfants le soir. Plus de la moitié des enfants de moins de 18 mois se réveillent la nuit, quant aux cauchemars ils sont fréquents chez les 3-6 ans. Aucune recette magique n’existe mais de bonnes idées peuvent être d’un grand secours.