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Etre parent

Papa présent et nouvelle parentalité

De nos jours, être père est une belle aventure qui permet de profiter à fond de ses enfants. Beaucoup de ces « nouveaux » papas sont convaincus qu’être plus présent, plus impliqué dans tout ce qui touche à la famille n’est pas un devoir mais un plaisir, qui influe de manière positive sur leur vie… quitte à ne pas toujours faire passer le travail en premier sans s’en porter plus mal.

L’instinct parental

Aujourd’hui, la plupart des papas changent les couches de leurs enfants, les câlinent et s’angoissent à la moindre petite blessure, tout aussi naturellement que les mamans. En effet, le soin des enfants dès le plus jeune âge ne rime plus avec féminité et l’instinct parental (maternel et paternel) est désormais reconnu. On sait aussi que ce n’est pas une invention « moderne », car l’homme de Néandertal s’occupait déjà de ses enfants. Dans les pays scandinaves, grâce à la mise en place de l’égalité hommes-femmes dans le travail, les pères n’ont plus à chercher leur place dans la famille. Elle s’est naturellement imposée. Ils y ont des congés paternités bien avantageux. En Suède notamment, les parents ont 480 jours de congés lors de la naissance de leur enfant. Chaque parent prend au moins 60 jours pour s’occuper de leur bébé et le couple peut se répartir les 360 jours restants comme il leur plaît. Voilà de quoi faire rêver bien des papas français ! Selon un récent rapport de l’OCDE, la Finlande quant à elle est le seul pays du monde développé où les pères passent plus de temps avec les enfants scolarisés que leur mère.

Comment trouver sa place

Si l’instinct paternel est aussi fort que l’instinct maternel, encore faut-il ne pas en faire un combat ! Chaque famille a sa façon de vivre, de manière plus ou moins fusionnelle avec son bébé. Dans les familles qui optent pour le co-dodo, le bébé sent la présence de son papa. Comme on le sait, plus on est proche de son enfant dès sa naissance, plus le lien est fort… Les temps où papa berce son bébé, se repose près de lui à l’heure de la sieste sont aussi des moments à ne pas négliger car si le bébé ne fait du « peau à peau » qu’avec sa maman, l’odeur risque de lui paraître étrangère. Passer des moments particuliers avec son enfant est devenu plus important également. Cette jolie habitude prise dès le départ s’ancrera pour toujours. Cela peut être une balade matinale du dimanche, tout autant qu’un temps de jeu rien qu’à deux, avec comme seul but celui de ressentir du bonheur à être en tête-à-tête avec son enfant. « Après le week-end, quand je suis au travail je me rends compte que mon enfant me manque », constate un papa. C’est un lien d’attachement très fort et très complet qui se développe dès la naissance entre les parents à leurs enfants.

Qu’en retirent les enfants

S’il voit ses deux parents s’occuper de lui, préparer à manger, le conduire chez le médecin, l’accompagner pour une sortie scolaire, un enfant sait que les papas sont tous aussi compétents que les mamans et que c’est normal de faire ainsi. Cette normalité est encore peu reconnue chez les adultes et bien des papas sont encore surpris d’être pris pour des héros quand leur conjointe part en week-end avec des amies en le laissant s’occuper des enfants, ou qu’ils sont les seuls hommes dans une nuée de mamans et d’enfants dans la salle d’attente du pédiatre. L’image du papa du xxie siècle n’est donc pas celle d’un superpapa ni d’un papa-poule, mais celle d’un homme qui a pour volonté d’être très attentif à l’épanouissement de ses enfants, quelle que soit la composition de sa famille, traditionnelle, recomposée, monoparentale ou homoparentale.

    Cours de rattrapage
      Il n’est pas utile de faite appel à un « coach-paternel » pour reprendre pied dans la vie de famille quand, parfois, on s’en est un peu trop éloigné. Mieux vaut s’inspirer de ces bonnes idées :
    • J’organise des « latte papa » comme en Suède, où les papas avec leur bébé dans la poussette se retrouvent au café tous les matins.
    • J’invite un copain-papa avec enfants à faire une grande balade à vélo avec pause-goûter ou pique-nique préparé par les papas avant le départ.
    • Une fois par semaine, je rentre un peu plus tôt du travail et je prépare le dîner avec mes enfants.
    • J’instaure le « quart d’heure de jeu partagé » plusieurs fois par semaine. Il s’agit de donner le beau rôle à son enfant qui est le maître des jeux et décide de ce qui va être fait (dînette, marionnettes, combat de figurines…) et cela dans un temps limité à 15 minutes, où je suis totalement impliqué dans le jeu de mon enfant.
    • Pour être présent à la maison même si je suis encore au travail, j’envoie de temps en temps par sms via le téléphone de l’autre parent, un selfie avec tag « vivement que je vous retrouve », des petits messages d’encouragement pour les devoirs ou une bonne astuce pour apprendre à ses enfants à mémoriser une leçon ou une poésie.
    • Je profite du trajet qui mène à l’école pour mieux connaître les goûts de son enfant avec le jeu des 3 choses…
    • Je pose des jours de congé, afin d’être libre d’accompagner la classe de mon enfant lors de quelques-unes des sorties scolaires de l’année.
    • Je m’abonne à des blogs de paternité.
    • Je donne une vraie valeur éducative aux activités que je fais avec mes enfants en jouant à la dînette, cousant, cuisinant, me déguisant avec eux pour leur donner une image parentale équilibrée et non genrée.
    • J’explique à mes enfants que je ne fais pas le repassage ou le lavage des vitres pour « faire comme maman » mais parce qu’elle et moi savons tout aussi bien manier les appareils et produits ménagers de la maison que conduire une voiture.
    Madeleine Deny
    Papa pour la première fois
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    (photo © Halfpoint / Shutterstock.com)
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