Disputes et conflits à l’école
Écouter l'enfant
Se disputer est un acte « banal ». De plus, cela apprend à interagir avec les autres, à tenir compte de leurs opinions, à faire des excuses si nécessaire, puis à se réconcilier. S'il est déconseillé d'intervenir au moindre accrochage de votre enfant avec l'un ou l'une de ses ami(e)s, certains signes doivent vous alerter : votre enfant est triste ou malheureux depuis quelque temps sans raison apparente, il ne veut plus inviter ses amis à la maison, il perd l'appétit, il dort moins bien, il ne semble pas satisfait de ses journées et refuse de retourner à l'école… Demandez-lui pourquoi sans insister s'il ne veut rien vous dire. Rappelez-lui qu'il peut vous en parler quand il le désire et que vous êtes là pour l'aider. Dites également que cela arrive à tout le monde de se disputer, mais qu'il y a souvent moyen de rattraper ce qui s'est passé (en faisant le premier pas par exemple) et que savoir se réconcilier est même une preuve de maturité. Cependant, c'est à votre enfant et non à vous de faire cette démarche de réconciliation !
En cas « d'agression »
Même à la maternelle, on trouve déjà parfois des « petits durs » qui font régner leur loi sur des enfants moins agressifs et à qui l'on a appris qu'il ne faut pas se bagarrer.
Si votre enfant a été agressé par un autre enfant de l'école, vous devez considérer qu'il s'agit d'une situation anormale et réagir. Commencez par écouter votre enfant : pour diminuer son stress, il va extérioriser ses émotions en vous racontant comment il a ressenti les événements (s'il a eu peur, s'il a eu mal, s'il a pleuré…) N'hésitez pas à le cajoler afin qu'il se sente physiquement en sécurité. Vous pouvez lui expliquer ensuite que cela arrive à d'autres, y compris des adultes pourtant très forts, afin de le déculpabiliser de ne pas avoir su prendre le dessus. Rappelez-lui aussi que, de toute façon, il n'a pas le droit de se battre. Si vous le jugez nécessaire, vous pouvez rencontrer son instituteur ou le directeur de l'école : certains enfants ont parfois besoin d'être surveillés de près et c'est là un problème d'adultes, pas un problème d'enfant !
La phobie scolaire
Contrairement au « refus scolaire » qui est ponctuel et toujours lié à un événement relatif à l'école (comme une dispute avec un camarade par exemple), la phobie scolaire traduit une pathologie anxieuse : l'enfant est généralement d'accord pour aller à l'école mais au moment même de partir, il est submergé par l'angoisse et invoque n'importe quel prétexte – mal de tête ou au ventre – pour ne pas sortir de chez lui. Une thérapie comportementale avec un psychologue permet en général de résoudre ce problème.
(photo © Laurence Mouton)