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La dyslexie et ses symptômes : 7 éléments pour les identifier

Près de 10 % des écoliers présentent une dyslexie, légère à sévère, qui gêne plus ou moins les apprentissages. Tout l’enjeu est d’établir ce diagnostic « délicat » à temps.

Comment identifier les symptômes de la dyslexie chez son enfant ?

Votre enfant présente des difficultés lorsqu’il lit ou écrit ? Son apprentissage est compliqué, car il inverse des lettres ou des sons ? 15 % des enfants scolarisés rencontrent des troubles d’apprentissage de la lecture. S’ils ne sont pas nécessairement dyslexiques, tout l’enjeu réside dans la détection précoce de ce trouble dys. Car près de 10 % des écoliers présentent une dyslexie, légère à sévère, qui gêne plus ou moins les apprentissages. Tout l’enjeu est d’établir ce diagnostic délicat à temps. Encore faut-il savoir comment se manifeste cette dysfonction. Quels sont les types de dyslexies, et surtout, quels sont les symptômes de la dyslexie ? Nous vous aidons à les identifier, afin que vous puissiez, si nécessaire, faire poser le diagnostic par un spécialiste et ainsi faire aider votre enfant. 

Qu’est-ce que la dyslexie ?

Étymologiquement, le mot dyslexie signifie « mauvais mot » ou « mot difficile ». Et c’est exactement ce qui qualifie ce trouble dys. La dyslexie est définie comme une difficulté d’apprentissage de la lecture et du langage écrit. Un fréquent symptôme de dyslexie chez l’enfant est qu’il inverse ou ajoute des lettres, a du mal à les identifier, ou bien mélange certains sons.

 

Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie sont autant de troubles dys, qui rendent très complexes les apprentissages des enfants concernés. Il n’est d’ailleurs pas rare que dyslexie, dysorthographie et dysgraphie aillent ensemble : la lecture, l’expression écrite (orthographe, conjugaison) et l’écriture graphique sont alors affectées.

 

Les enfants dyslexiques se voient souvent reprocher à tort de ne pas travailler suffisamment leurs leçons, d'être « brouillons », étourdis ou de ne pas soigner leurs cahiers. À force d'être ainsi culpabilisés, certains se retrouvent en grande souffrance psychologique. Il n’est donc pas rare de retrouver, chez des enfants présentant des symptômes de dyslexie, des troubles anxieux ou du comportement. Il en découle aussi souvent une perte de confiance en soi. C’est pourquoi il est important, si vous avez des doutes, de faire passer un test de dyslexie à votre enfant, pour une meilleure prise en charge !

D’ailleurs, il n'y a pas une, mais des dyslexies. En ce qui concerne la vraie dyslexie, dans 2 cas sur 3 environ, l'enfant a du mal à établir la relation entre les lettres et les sons : on parle de dyslexie phonologique. Dans 10 % des cas, c'est plutôt la forme de la lettre qui est mal reconnue (dyslexie visuelle) et dans 20 % des cas – les plus sévères – ces deux formes sont liées (dyslexie mixte). Il semblerait que les zones cérébrales connues pour être associées à la lecture sont moins bien activées chez les enfants dyslexiques. Le facteur héréditaire (présence de cas de dyslexie dans la famille) est important également. 

Quels sont les symptômes de la dyslexie chez un enfant ?

Comment savoir si on est dyslexique ? Certains signes ne trompent pas. Pour vous aider à détecter les signes, voici un éventail non-exhaustif des principaux symptômes de la dyslexie :

  • un langage tardif et difficile ;
  • des problèmes de repérage dans l’espace ;
  • la mauvaise compréhension d'un texte ;
  • des inversions de lettres et de syllabes ; 
  • une écriture peu lisible et de nombreuses erreurs de copie ; 
  • l'impossibilité de bien mémoriser les mots ;
  • un changement de comportement.

#1 Un langage tardif et difficile

Les premiers soupçons peuvent apparaître avant l’apprentissage de la lecture. L’acquisition tardive du langage est un symptôme de dyslexie. Vers 4 ans, l’enfant a ensuite du mal à apprendre l’alphabet. Il arrive difficilement à apprendre de nouveaux mots et éprouve des difficultés à construire des phrases claires. Il n’arrive pas à formuler simplement ce qu’il veut dire, ou bien utilise des mots neutres (choses, trucs, etc.). Il peut aussi ne pas arriver à retenir les couleurs ou les jours de la semaine.  

#2 Des problèmes de repérage dans l’espace

Les symptômes de la dyslexie ne s’arrêtent pas aux troubles de la lecture ! L’enfant dyslexique présente souvent des problèmes de coordination. Il a du mal à se situer dans l’espace, confond droit et gauche ou dessus et dessous. Ses premiers bonhommes dessinés sont un peu destructurés d’ailleurs. Ses repères temporels sont aussi perturbés. Quant au comportement d'un dyslexique, on le trouve souvent maladroit : il se cogne, fait tomber des choses et n’est pas très fort aux jeux de ballon.  

#3 La mauvaise compréhension d’un texte

En première lecture ou même en deuxième, l’enfant dyslexique a du mal à comprendre ce qu’il lit. Avant l’école primaire, il n’arrive généralement pas à reconstituer une histoire lorsqu’on lui présente des images. En primaire, sa lecture reste hachée et il ne parvient pas à saisir le sens de certains mots. Il a également du mal à se relire. Il va d’ailleurs rapidement se détacher de la lecture. Mais vous pouvez l’aider à maintenir son attention grâce à notre guide de lecture ! L’enfant dyslexique n’aime généralement pas lire et il peut même développer des symptômes physiques de rejet : vertiges, nausées, maux de ventre. 

#4 Les inversions de lettres et de syllabes

C’est un symptôme de la dyslexie caractéristique, qui permet souvent de repérer ce trouble dys. Dans sa lecture et son écriture, les lettres sont inversées. Il peut par exemple dire « tor » au lieu de « tro ». Il est également courant qu’un enfant dyslexique fusionne deux mots entre eux, ou encore ajoute des lettres dans certains mots. Les lettres à boucle lui posent problème dans leur reconnaissance. Il peut aussi confondre des sonorités auditives proches, comme le T et le D, ou le B et le P. Ce qui lui vaut des incompréhensions quand les mots prennent un tout autre sens ! Il n’arrive pas non plus à correctement segmenter les syllabes dans les mots, ce qui rend très difficiles la lecture et son apprentissage.

#5 Une écriture peu lisible et de nombreuses erreurs de copie

Les cahiers de l’enfant présentant des symptômes de dyslexie sont généralement mal tenus, ce qui lui vaut les foudres de ses professeurs. Ils sont souvent sales, raturés, truffés de fautes de copie ou d’orthographe. L’écriture de l’enfant dyslexique peut se révéler illisible, même s’il essaie de s’appliquer. D’autant qu’il écrit lentement et peut rapidement souffrir de crampes dans les mains. 

#6 L'impossibilité de bien mémoriser les mots

La mémorisation immédiate et à court terme est une des difficultés de la dyslexie. Un symptôme courant est qu’il peine à retenir des informations visuelles et à retenir ce qu’il doit réutiliser tout de suite. Plus jeune, il retient mal les jours de la semaine, l’alphabet, les couleurs. L’exercice de la poésie est très compliqué pour lui. Il va aussi éprouver des difficultés à apprendre une nouvelle langue. 

#7 Un changement de comportement

Toutes ces difficultés ne sont pas anodines pour l’enfant. Si elles ne sont pas reconnues comme des symptômes de la dyslexie, votre petit peut se fermer et refuser de lire, d’écrire, voire d’aller à l’école. Une incompréhension de la part des adultes et des autres enfants peut affecter son estime de soi et le mettre en échec scolaire. L’enfant dyslexique peut ainsi se retrouver en souffrance psychologique : dyslexie et trouble du comportement vont souvent de pair. Il peut également être en proie à de la fatigue et souffrir de troubles de l’attention. C’est pourquoi le test de dyslexie est incontournable, si vous avez le moindre doute.

Symptôme de dyslexie : le test à passer

Bien que la proportion d’enfant ayant des difficultés à apprendre à lire soit plus importante, on estime de 5 à 8 % environ les personnes atteintes de dyslexie. Avant tout diagnostic, on s’assure que l’enfant ne présente pas de problèmes médicaux : problème d’audition, troubles de la vue, problèmes neurologiques, déficience intellectuelle. On s’interroge également sur la notion d’hérédité. En effet, la dyslexie est présente chez 50 % des enfants dont un parent ou un membre de la famille en est lui aussi atteint. 

 

Vous pouvez recourir à un orthophoniste ou un neuropsychologue pour réaliser un bilan dès le début de l'apprentissage de la lecture, lorsqu'un enfant prend anormalement du retard, ou plus tard vers 7-8 ans. En fin de CE1, l’enfant est censé maîtriser la lecture et l’écriture : c’est le meilleur moment pour poser un diagnostic fiable, en cas de retard avéré. C’est d’ailleurs ce retard d’apprentissage par rapport à la norme, un retard qui dure, qui va déclencher la nécessité du bilan.

 

Le test complet va ainsi évaluer deux paramètres pour poser le diagnostic :

  • le type (dyslexie, dysorthographie, dysgraphie) et l’importance du trouble du langage constaté ;
  • la présence ou non d’une autre pathologie, qu’elle soit auditive, visuelle, neurologique ou psychologique.

 

Des aménagements scolaires pourront ensuite être mis en place afin de ne pas le pénaliser dans toutes les matières à cause de ses difficultés de lecture. En outre, les enfants présentant le symptôme d’une dyslexie sévère peuvent prétendre à un tiers temps supplémentaire lorsqu'ils passent des examens. Dans ce cas, le médecin scolaire doit remplir un dossier auquel vous devrez joindre notamment un bilan orthophonique récent. De votre côté, prenez le temps de rencontrer l'enseignant de votre enfant pour lui expliquer la situation et le tenir informé des bilans effectués. 


Restez ouverts : tout ne doit pas être mis sur le compte de la dyslexie et ses symptômes. Tous les mauvais lecteurs ne sont pas dyslexiques ! Un enfant peut rencontrer des difficultés à l'écrit pour d'autres raisons : difficultés de langage, troubles moteurs ou psychologiques par exemple. Par ailleurs, certains enfants dyslexiques ont besoin de s'agiter en classe et risquent de passer pour des enfants hyperactifs alors qu'il n'en est rien. Prenez le temps d’observer votre enfant et n’hésitez pas à le faire diagnostiquer. C’est le meilleur moyen de l’accompagner au mieux dans son développement.

 

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(photo © Perrush / fotolia)
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