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Enfant hyperactif : comment l’accompagner ?

Réputé instable, impulsif et distrait, l'enfant hyperactif semble incapable de « rester en place » et de s'adonner à une quelconque activité plus de quelques secondes d'affilée. Il a souvent des réactions impulsives – voire agressives. Or, si environ 5 % des enfants sont concernés par l’hyperactivité, il n’est pas toujours évident de savoir comment réagir ou comment l’accompagner au quotidien, notamment dans ses apprentissages scolaires. Nous partageons avec vous, nos conseils pour aider votre enfant hyperactif.

Qu’est-ce qu’un enfant hyperactif ?

Un enfant hyperactif est un enfant atteint d’un trouble du comportement qui se caractérise par un besoin constant d’être en mouvement. Il s’accompagne souvent de difficultés à rester concentré. D’autre part, l’enfant hyperactif est généralement considéré comme bruyant, par les adultes qui le côtoient, car il aime être dans le bruit ou en faire. 

 

L’hyperactivité chez l’enfant ne se résume pas à avoir un enfant dynamique, voire turbulent. Cela va bien au-delà, ce qui peut générer beaucoup de frustration et d’épuisement chez les parents. De plus, l’enfant peut avoir du mal à s’intégrer, notamment à l’école, où il est très difficile pour lui de se conformer aux règles.

Enfant hyperactif et TDAH : quelles différences ?

Tous les enfants hyperactifs ne sont pas atteints d’un trouble déficitaire de l’attention et inversement. En effet, s’il existe des enfants TDAH avec ou sans hyperactivité.

 

L’hyperactivité se manifeste généralement d’un point de vue moteur. L’enfant ne cesse de bouger, tandis que le TDAH se caractérise davantage par d’importantes difficultés à se concentrer. L’enfant passe alors d’une activité à l’autre, même sans aucun rapport entre elles, et va rarement au bout des choses.

 

Si votre enfant souffre de TDAH, le diagnostic portera également sur son hyperactivité ou non.

Comment détecter un enfant hyperactif ?

Pour vous aider à détecter une hyperactivité chez votre enfant, certains signes sont à prendre en compte. Si vous constatez que les symptômes perdurent au-delà de 6 mois, un diagnostic par un professionnel s’avère nécessaire.

Les symptômes de l’enfant hyperactif

Un enfant est considéré comme hyperactif lorsqu’il présente plusieurs des signes suivants, pendant plus de 6 mois consécutifs, dans au moins deux lieux de la vie quotidienne (maison, école, loisirs, etc.), et avant l’âge de 12 ans.

Ainsi, la présence simultanée d'au moins 6 signes d'inattention grave (par exemple donner l'impression de ne pas écouter quand on lui parle, de se laisser distraire par n'importe quoi, etc.) ou bien 6 signes d'hyperactivité et d'impulsivité (par exemple se lever en classe, interrompre les autres, etc.) doit vous alerter.

Le diagnostic de l’enfant hyperactif

Si votre enfant présente les symptômes de l’hyperactivité, il peut être utile de faire appel à un professionnel, afin de poser un diagnostic. C’est notamment ce qui va permettre de savoir si l’hyperactivité s’accompagne ou non d’un TDAH. Poser un diagnostic n’est pas une fin en soi, mais cela permet ensuite d’avoir les clés pour accompagner au mieux votre enfant.

 

Pour réaliser le diagnostic d’un enfant hyperactif, vous pouvez vous adresser au choix à un : 

  • médecin psychiatre ;
  • pédiatre spécialisé ;
  • pédopsychiatre ;
  • neuropédiatre ;
  • neurologue.

 

Quel que soit le professionnel choisi, pour identifier une éventuelle hyperactivité chez l’enfant, celui-ci va réaliser une analyse complète du comportement de l’enfant. Pour cela, il va réaliser des tests psychologiques et neuropsychologiques, ainsi que des évaluations du comportement de l’enfant face à certaines situations.

Comment aider son enfant hyperactif ?

Eduquer un enfant hyperactif peut être épuisant pour les parents. Il existe cependant des conseils facilement applicables au quotidien qui permettent de limiter les manifestations de ce trouble, et d’apaiser votre enfant. Voici quelques conseils pour accompagner votre enfant hyperactif.

Valoriser l’enfant hyperactif

Le jeune hyperactif se faisant généralement gronder à longueur de journée, il a plus besoin qu'un autre d'être valorisé. Par exemple, cela peut se faire dans un sport ou dans un domaine où il est performant. Cela fait partie de sa thérapie, notamment pour l'aider à reprendre confiance en lui.

 

D’autre part, ne le grondez pas s'il se trompe, encouragez-le plutôt quand il progresse.

Limiter les stimulis

Pour aider l’enfant hyperactif à “rester tranquille” un petit moment, il est préférable de limiter tout ce qui peut le distraire autour de lui.

 

Par exemple, au moment de faire les devoirs par exemple, vous pouvez installer votre enfant dans une pièce calme, faute de quoi il va vite se laisser distraire par le bruit ou le spectacle de la rue !

Donner des consignes simples et claires

Pour que votre enfant hyperactif puisse réaliser une tâche, il est important que la consigne soit clairement énoncée. Trop de détails, trop de choses à faire en même temps, voilà le meilleur moyen de le perdre et de le voir se tortiller sur sa chaise. Au contraire, si vous formulez votre demande de manière simple et claire avec une tournure de phrase affirmative, vous mettez toutes les chances de son côté.

Effectuer une tâche à la fois

Afin d’éviter que l’enfant hyperactif ne se disperse ou ne se décourage face à l’ampleur de la tâche, il est préférable de décomposer l’objectif en plusieurs petites tâches et de les réaliser une par une.

Prioriser

Il peut être nécessaire de se concentrer sur l’essentiel : quelle est la tâche la plus importante à réaliser ? En procédant ainsi, il est plus facile d’avancer même si toute la to do list n’est pas cochée. Vous pouvez, par exemple, discuter avec son enseignant pour voir comment alléger la liste de ses devoirs… Mieux vaut qu'il en fasse un peu que pas du tout !

Quel traitement pour les enfants hyperactifs ?

Un traitement médicamenteux n'a rien de systématiquement nécessaire. En France, les médecins prescrivent de la Ritaline®, uniquement lorsque la situation n'est plus tenable – ni à la maison, ni à l'école – afin de réduire l'intensité des symptômes perturbants et donc de rendre l'enfant socialement « intégrable ». Dans tous les cas, il est indispensable de faire suivre l'enfant par un psychologue.

 

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