parentalité positive
Etre parent

Être parent autrement : la parentalité positive

La parentalité est-elle un métier dédié aux besoins de son enfant ou tout simplement une façon de vivre en famille de façon plus réfléchie, plus ouverte sur les sentiments, émotions et besoins d’indépendance d’un jeune enfant ? La réponse se trouve sûrement dans toutes les petites choses simples qui sont au cœur de l’éducation positive, si proche des principes éducatifs des grands pédagogues Montessori, Freinet, Pikler…

Repérer les points forts de l’éducation positive  

  • Traiter les enfants avec respect sans gestes gratuits de moquerie (« je fais comme toi quand tu n’es pas content »).
  • Limiter le « non » et l’accompagner d’explications courtes avec des mots clairs (« non, pas là, car il y a du verre cassé par terre »).
  • Remarquer les bons comportements et éviter le trop-plein de phrases négatives. (« tu t’es séché tout seul en sortant de la douche, bravo ! plutôt que « tu n’es pas encore séché ! »).
  • Donner des choix plus que forcer (« que préfères-tu au dîner ? soit beaucoup de haricots verts et un peu de pâtes, soit beaucoup de pâtes et un peu de haricots verts ? »).
  • Se mettre à la place de son enfant (plutôt que lui demander de venir sur-le-champ alors qu’il est en plein jeu, le prévenir du changement d’activités un peu avant, afin de l’aider à se préparer).
  • Proposer des jeux plutôt que lancer des ordres pour se faire obéir (« le premier déshabillé et en pyjama aura droit à une séance de chatouilles avant de se mettre au lit »).
  • Utiliser le « je » et non le « tu » pour discuter avec son enfant (« je pense qu’il faut t’habiller maintenant, sinon l’école sera fermée quand tu arriveras » plutôt que « tu vas me faire le plaisir de t’habiller immédiatement »).
  • Être doux et joyeux, et ne pas hausser le ton sans vraie bonne raison. La tonalité de la voix est souvent reproduite à l’identique chez son enfant, ce qui le rend autoritaire.

Être en harmonie avec les principes éducatifs des pédagogies alternatives

  • Maria Montessori et le fameux « Aide-moi à faire seul » qui amène l’enfant vers plus d’autonomie. Ce déroulé s’adapte à tous les gestes du quotidien : laçage, boutonnage, habillage, lavage des dents…
  1. Je te montre comment remplir et transporter un verre d’eau sans le renverser.
  2. Tu t’exerces dans la cuisine autant de fois que nécessaire en essuyant les gouttes avec une éponge en cas de débordement.
  3. Dès que tu sais bien faire, tu peux monter sur ton petit tabouret pour remplir ton verre d’eau et l’amener à table.
  • Emmi Pikler et la motricité libre qui offre aux bébés des moments de découverte du monde en toute liberté et quand ils en ressentent l’envie. Ici tous les soins apportés au bébé lui sont expliqués. Le bébé est libre de se déplacer et de jouer à son rythme, sans sur-stimulation.
  • Ella Flatau et la « forest school » qui donne une place essentielle à la vie dans la nature. Pas de surprotection, on laisse les enfants vivre leurs expériences dans la nature en leur faisant confiance, en les laissant se sentir vivants et indépendants sans se soucier de salir leurs habits, d’écorcher leurs mains ou de sortir même par très mauvais temps.
  • Célestin Freinet et Ovide Decroly qui, avec bien d’autres pédagogues, ont insisté sur l’importance de la coopération et de l’entraide dans le bien-être collectif. L’esprit démocratique est aussi un atout positif dans la vie de famille, avec le droit à la parole et l’écoute attentive des besoins de chacun.

Viser au bien être familial et à l’épanouissement de son enfant

  • Être adepte de la bienveillance. En programmant une séance de gentillesse hebdomadaire, comme cela se fait dans les écoles scandinaves, (¼ d’heure de jeu partagé où son enfant décide du jeu à faire ensemble, ou bien un jeu coopératif en famille à programmer chaque dimanche).
  • Ne pas se mettre la pression. Un parent a droit à l’erreur. Avec humour, on peut expliquer à son enfant qu’un adulte peut lui aussi de temps en temps se laisser dépasser par ses émotions et se fâcher ou crier, même s’il déteste ça.
  • Respecter les émotions de son enfant. En ne prenant pas à la légère ses contrariétés enfantines, qui sont pour le moment ses seuls outils d’expressions (« Je comprends que tu sois fâché, mais… Je suis d’accord ce n’est pas drôle, mais… »).
  • Ne pas blesser avec des mots ou un refus énoncé à la va-vite, que l’on peut ensuite regretter. Mieux vaut prendre un temps d’arrêt pour réfléchir avant d’émettre le verdict.
  • Ne pas forcer son enfant à grandir trop vite. Les phrases telles que « tu n’es plus un bébé, ça c’est pour les bébés » obligent un enfant à passer son temps à chercher à atteindre un âge supérieur, dans ses jeux ou dans ses apprentissages. Ceci étant contre-productif, comme il est désormais établi par les travaux des chercheurs en neurosciences.
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