La maîtrise du corps et de l’espace
Sur le plan moteur
Les progrès de votre enfant en dessin et en découpage en disent long !Si vous vous amusez à comparer ses dessins de début avec ceux de fin de maternelle, vous constaterez une énorme différence. Les premiers ont un contour malhabile alors que les derniers ont un contour net, bien tracé. Peu à peu, le coloriage ne « dépasse » plus et la couleur est homogène alors qu'on voyait au début les coups de crayon. Pour les découpages, le coup de ciseau imprécis au début suit mieux les lignes ensuite.
En fin de maternelle, votre enfant est généralement devenu capable de tenir correctement ses instruments (crayons, ciseaux, etc.) et ses mouvements sont bien coordonnés. S'il parvient en plus à expliquer à un plus jeune comment faire, alors c'est gagné : en effet pour transmettre aux autres, il faut déjà avoir bien compris soi-même comment s'y prendre !
Sur le plan du repérage dans l'espace
Près de 7 enfants sur 10 sont bien latéralisés en fin de maternelle. (Ce qui signifie aussi que 30 % ne le sont donc pas ou pas suffisamment.)
Si l'on demande à un enfant de croiser un bras par-dessus l'autre, de sauter sur un pied ou de regarder avec une « longue-vue » (papier roulé), la main, le pied et l'œil utilisés sont tous situés du même côté (gauche ou droite). Bien latéralisés, ces enfants sont aussi capables de faire un geste d'une main sans que l'autre main en fasse autant. Ils arrivent à reproduire des gestes simples sans se tromper. Ils connaissent les différentes parties de leur corps et peuvent les nommer sur eux-mêmes ou sur un camarade. Ils se repèrent également de mieux en mieux dans l'espace : au lieu d'envoyer le ballon derrière eux ou du côté opposé où ils visaient, ils ciblent maintenant la personne à qui l'adresser, même s'ils ont encore du mal à évaluer leur force (le ballon arrive donc souvent trop près ou trop loin de la cible).
Un refus systématique peut cacher une lacune
Un enfant qui fait systématiquement un blocage dans une activité n'est peut-être pas seulement têtu ou capricieux… Parfois s'il sent qu'il n'y arrivera « toujours pas », il préfère refuser d'essayer plutôt que d'affronter un (nouvel) échec. Si vos différentes tentatives ne permettent pas de débloquer la situation, vous pouvez en parler à votre médecin qui jugera s'il est nécessaire ou non de demander un bilan à un psychomotricien.
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