illustration de Kei Lam
La bulle des parents

Mon enfant se réveille la nuit, comment faire pour l'aider à bien dormir ?

VG
Vanessa G., maman de Zakaria 4 ans
29 juin 2020

Mon fils de 4 ans se réveille toutes les nuits, il appelle et si je ne viens pas assez rapidement, il nous rejoint dans notre lit. J’avoue qu’après une journée bien remplie, j’ai vraiment besoin de mes 8 heures de sommeil. Résultat, je craque de plus en plus souvent et le laisse finir sa nuit avec nous… 

1. Baisser le ton

Dormir sur la descente de lit en tenant la main de son enfant n’est pas ce que l’on peut souhaiter à un parent épuisé par sa journée de travail. Mais que faire d’autre quand un enfant sanglote et supplie de ne pas le laisser seul ? Il faut d’abord se dire que son enfant est en demi-sommeil… et nous aussi ! Conserver une ambiance de nuit est alors indispensable. « Je suis devenue une adepte de l’ASMR* et je chuchote, sans même prononcer de vrais mots… Mon langage de nuit apaise les pleurs de ma fille de 3 ans ! » Il est vrai qu’en pleine nuit, les longs discours éducatifs n’ont pas lieu d’être. Restons donc dans la douceur en attendant que les « mauvais » réveils entre 2 cycles de sommeil se régulent par eux-mêmes, ce qui ne se saurait tarder.

* ASMR (en anglais « autonomous sensory meridian response ») est une technique de relaxation par les sensations (chuchotements, petits bruits…)

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2. Adopter la bonne posture

Après le réglage de sa voix, pensons aux gestes. Prendre son enfant dans ses bras n’est pas recommandé car le moment de les lui faire quitter est ensuite très délicat. Mieux vaut donc rester sur une chaise assez éloignée du lit et maintenir le lien… à distance.

Pour les cas d’incursion nocturne dans la chambre des parents, quand la décision des parents consiste à ne pas accueillir le petit dormeur dans leur lit, là aussi la posture est importante. On raccompagne son enfant en mode « kangourou » en le prenant dans ses bras, son dos contre notre ventre afin d’éviter le contact visuel.

« J’ai mon rituel, explique un papa. Une fois dans le lit, je presse, pétris l’un après l’autre ses quatre membres en disant lentement et à voix basse “dors petit bras, dors bonne jambe”. Comme il aime ça, il se calme et se rendort. » Le massage est en effet un très bon moyen d’aider un enfant à se relaxer et à oublier le refus de ses parents d’endosser le rôle de doudou vivant !

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3. Le pouvoir de la routine

Quand on a pratiqué le co-dodo avec son enfant, il est normal qu’il ressente un grand vide quand il se réveille la nuit, qu’il appelle ses parents ou aille les voir. Pour changer une habitude déjà acquise, il faut s’appliquer à rester constant, en ramenant à chaque fois son enfant dans sa chambre de la même façon.

Cette routine immuable lui donnera l’image d’un parent sur lequel il peut compter pour faire ce qu’il y a de mieux pour lui. C’est aussi par ce biais que, petit à petit, il se sentira fier de se dégager de l’appui parental. Apprendre progressivement à se réveiller sans appeler ses parents n’est pas facile mais quand on y arrive, quelle belle réussite !

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Rachel P., maman d'Alice 6 ans
15 janvier 2020

Je suis inquiète car ma fille de 6 ans fait des cauchemars toutes les nuits en ce moment. Elle me dit qu’elle a peur d’aller se coucher, de faire des mauvais rêves ou que des voleurs entrent dans sa chambre… Je la raisonne, lui dis de penser à de belles choses avant de s’endormir mais ça ne marche pas. 

Le plus souvent ce sont les grands moments de la journée qui ressurgissent dans les rêves d’un enfant. Il revit les bonnes ou les mauvaises aventures qu’il a vécues ou qui lui ont fait peur. Le stress, l’ennemi du sommeil est alors là, prêt à le détruire. Heureusement les parents sont là pour apprendre à leur enfant à « vider son sac » en parlant de tous ses soucis avant de s’endormir. Ils veillent aussi à ce que la chambre du « dormeur en peur » soit un vrai cocon sécurisant !
1. Parler de ses mauvaises expériences

Se réveiller en panique après avoir fait un cauchemar est une expérience qui laisse des traces, parfois longtemps. Il est important de montrer à son enfant que nous aussi avons déjà vécu cela. « Il m’arrive de temps en temps de faire des cauchemars, je sais que ça fait très peur », dit un parent, qui va ensuite lui demander d’inventer une fin heureuse à son mauvais rêve, afin de l’évacuer. « À une période, ton grand frère faisait lui aussi des cauchemars », dit un autre parent. J’avais appris en discutant avec lui que c’était parce que les grands l’embêtaient à la récré… » Ces quelques mots peuvent aider à libérer la parole, à rassurer et à trouver des solutions pour régler ces soucis du quotidien qui rendent les nuits difficiles.

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2. Rassurer, dédramatiser

Quand un parent est appelé par son enfant qui vient de faire un cauchemar, tout coup de pouce est le bienvenu. Pour rassurer mais aussi faire rire, un parent a proposé à son enfant de triompher du dragon qui le poursuivait en lui pinçant les fesses ! Un autre fait semblant de tourner le petit nez de son enfant, dans un sens pour verrouiller les cauchemars, dans l’autre pour l’ouvrir aux beaux rêves ! Et après ces belles idées créatives, pensons aussi à rappeler à chaque fois au jeune dormeur que la maison est un lieu sûr sans loups, ni monstres dans les placards.

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3. Chambre « zen » pour bon sommeil

De petits choses faciles à mettre en place peuvent éviter les grands drames de la nuit. Il y a déjà la température de la pièce qui ne doit pas dépasser 19°C. La chaleur tout comme les estomacs surchargés sont propices aux cauchemars. Le simple fait de changer le lit de place peut aussi rendre les nuits moins agitées. Il faut aussi penser aux éléments décoratifs, leur silhouette dans l’obscurité peut parfois être terrifiante. « La nuit, mon enfant criait en parlant d’une tête horrible qui bougeait… C’était en fait un simple sac en plastique accroché à une patère ! » raconte un parent. Les yeux des peluches captent aussi parfois des reflets qui peuvent effrayer dans l’obscurité. Ces choses insignifiantes semblent si réalistes qu’elles tirent brutalement du sommeil et font très peur !   

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Hélène V., maman de Noah 3 ans
03 octobre 2020

Depuis 6 mois, mon fils de 3 ans se réveille en larmes à chaque début de nuit. Il a l’air de ne plus très bien savoir où il est et il lui arrive même de taper quand j’essaie de m’approcher de lui ! Le matin quand je lui en parle, il ne se souvient de rien…

Les terreurs nocturnes sont un phénomène assez terrifiant quand on y est confronté pour la première fois. Ces crises violentes, qui s’expriment par des pleurs et des cris sont heureusement toujours de courte durée (entre 5 et 15 minutes) et, contrairement aux cauchemars, peu fréquentes. Que doit-on faire ? Quelle attitude adopter ? Les parents qui ont vécu ces désordres du sommeil sont les mieux placés pour en parler.
1. Accepter d’être impuissant

L’enfant en proie à une terreur nocturne est la plupart du temps en train de dormir profondément, même s’il a les yeux ouverts. Il ne faut donc surtout pas le réveiller pour le laisser évacuer ses pleurs. S’il se réveille, inutile non plus de prendre un air affolé. « Il était tout rouge, transpirait, hurlait les yeux grands ouverts alors qu’il était en plein sommeil, se souvient une maman d’un garçon de 4 ans. Heureusement, ma mère qui passait la soirée chez nous m’a rassurée : moi aussi, petite, j’avais fait des terreurs nocturnes ! ».

L’expression de ces terreurs est marquante et troublante. Mais dans ses moments-là, on ne peut rien faire d’autre que rester près de son enfant et chercher à évacuer le stress qui nous gagne. Des respirations amples et profondes vous aideront à vous détendre. L’autre point important est de garder en tête qu’un enfant ne s’en souvient pas le lendemain. Inutile donc de lui parler, au risque de l’inquiéter.

2. Prévenir les crises

Les terreurs nocturnes se produisent souvent durant les 3 premières heures de sommeil et quasiment toujours à la même heure. Quand elles sont fréquentes, la bonne astuce de parent consiste à emmener son enfant faire pipi un peu avant l’heure où elles se déclenchent puis de le laisser replonger dans le sommeil. « Et ouf ! ça s’est arrêté, raconte un parent, comme si cette pause avait remis son cerveau sur les rails d’un sommeil tranquille ».

Quant aux éléments perturbateurs, ils sont souvent dus à une grosse fatigue ou à l’arrêt des siestes. En effet, le manque de sommeil ou la fatigue accumulée ne font du bien à personne, parents compris ! Ces derniers, pour réparer leurs nuits hachées, ne devraient-ils pas d’ailleurs eux aussi penser à faire des siestes « à la japonaise » et réclamer un salon de sieste dans leur entreprise, pour récupérer et ensuite bien travailler ?

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